Notre collectif est constitué de
pères et mères de familles nombreuses, de jeunes célibataires et même d'ecclésiastiques. Nous avons tous en commun d'avoir soutenu, jusqu'à peu, le formidable élan de "notre hebdomadaire" Famille Chrétienne. Pour le plus grand nombre d'entre-nous, cet attachement date des tous premiers numéros. C'est justement au nom de notre engagement passé pour faire connaître et promouvoir cet hebdomadaire que nous estimons avoir aujourd'hui le devoir de faire connaitre son changement de cap et son incohérence moralement lourde de conséquences.

Plus globalement, à travers cet exemple flagrant, nous souhaitons appeler les catholiques à une très grande vigilance dans ces temps où beaucoup de repères vacillent et où la perversion de la vérité devient la norme.

____Passer sur le texte pour le stopper____________

Une mortifère charte des droits fondamentaux

Le traité de Lisbonne intègre la Charte des droits fondamentaux et lui confère une valeur contraignante pour les États membres. Or, cette charte dégrade la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 et sape les fondements même de notre civilisation européenne :
- La notion de famille devient une caractéristique de la vie privée qui n'a plus vocation à être protégée par l'Etat et la société et qui n'est plus reconnue comme matrice de la société.
- Elle prétend reconnaître à toute personne un droit à la vie (art.2), mais elle exclut résolument par sa pratique jurisprudentielle l'enfant non-né de ce droit.
- Elle prétend protéger la personne (art.3), mais elle supprime de sa Charte « l’interdiction d’infliger à quiconque la mort intentionnellement», que reconnaissait la Convention européenne des droits de l’homme de 1950, ouvrant ainsi le champ à une dépénalisation de l’euthanasie et du suicide médicalement assisté.
- Le principe de non-discrimination est notamment élargi à ce qui se rapporte à l'orientation sexuelle et ouvre par là un boulevard à la reconnaissance du droit à l'enfant des couples homosexuels (PMA et adoption).
- L’embryon humain, notamment in vitro, ne bénéficie plus d’une protection pénale. C’est ainsi que la Charte interdit seulement le clonage à but reproductif sans jamais mentionner le clonage embryonnaire à des fins thérapeutiques (net recul par rapport aux précédents instruments juridiques européens, en particulier par rapport à la Convention de biomédecine du Conseil de l’Europe adoptée en 1997).
A travers ces quelques exemples d'aménagements, l'Union Européenne manifeste de manière objective sa volonté de s'inscrire dans ce que Jean-Paul II appelait la culture de mort.